Actuellement, les prix des matériaux ne cessent d’augmenter. Vous établissez des devis, mais comment tenir compte de cette évolution des prix que vous ne pouvez pas maîtriser ? Comment l’intégrer à vos devis ? Comment procéder si votre prestation tarde à se réaliser ? Voici comment vous protéger.

Faire face à l’augmentation des prix

Une clause d’actualisation des prix. Quand vous réalisez un devis, vous ne pouvez pas savoir si les prix des matériaux seront les mêmes plusieurs mois après, or il est fréquent que votre prestation soit réalisée dans les 6 ou 12 mois suivants. Pendant ce laps de temps, le prix des matériaux va augmenter. Il faut donc vous protéger, car vous n’avez pas à supporter cette hausse des prix, indépendante de votre volonté. Pour cela, vous devez impérativement prévoir dès le devis une clause d’actualisation des prix. Cette clause va vous permettre de réévaluer vos tarifs le jour où vous réaliserez la prestation. Il faut noter cette clause sur le devis lui-même ou sur vos conditions générales que vous joignez à vos devis.

L’indice de référence des prix. En fonction de votre domaine d’activité, l’indice de référence de révision des prix ne sera pas le même. Aujourd’hui, cette augmentation des prix des matériaux intéresse plus particulièrement le domaine du bâtiment. Mais il peut également y avoir une augmentation du prix des matières premières telles que du tissu ou bien encore tout simplement une forte inflation. Dans ce cas aussi il faudra pouvoir réviser les prix de vos devis. C’est pour cela que l’indice de référence est à choisir avec précision. Dans le bâtiment, vous devrez vous baser sur l’index BT 01 : c’est l’indice général, mais il y en a un pour la métallerie, la menuiserie, la charpente, la maçonnerie. Il y en a en effet pour tous les corps d’état du bâtiment. Vous devez choisir l’index BT qui correspond à votre domaine d’activité, car sinon l’index général vous sera moins favorable. Il ne tiendra pas compte des spécificités de votre activité. Si vous êtes dans un domaine autre que le bâtiment, référez-vous à l’indice du coût de la vie ou bien encore au taux d’inflation.

Une clause appliquée automatiquement

La validité de la clause. Cette clause est valable dès lors que le devis sur lequel figure cette clause est signé. Ainsi, vous n’avez pas à demander l’autorisation du client avant de réévaluer votre devis. D’un point de vue commercial, vous pourrez en informer votre client et lui expliquer, mais d’un point de vue légal, vous pourrez le mettre devant le fait accompli. Le client ayant accepté cette clause en validant le devis ne pourra pas contester l’augmentation des tarifs de votre devis. Bien entendu, votre augmentation des prix devra respecter scrupuleusement ce qui est indiqué comme référence dans la clause.

Bon à savoir. Pour les devis qui ont été signés sans cette clause, vous n’avez malheureusement pas de solution légale pour le réévaluer. En effet, à moins de trouver un arrangement amiable avec votre client, vous ne pourrez rien faire. Le devis a été signé à un prix convenu, le client pourra refuser toute augmentation de prix sans cette clause.

Le délai de validité du devis. Si vous trouvez cette clause compliquée à mettre en pratique d’un point de vue commercial, parez cette problématique d’augmentation des prix en limitant la durée de validité du devis. En effet, il est fortement conseillé de limiter la durée de validité du devis à un mois en ce moment afin de faire le devis avec le prix actuel des matériaux. Cependant, si la prestation se réalise dans quatre mois, vous serez confronté au même problème. Mais pour toutes les prestations pouvant être réalisées rapidement, ce délai de validité est une bonne solution.

La hausse du prix des matériaux n’est pas à subir par vous, professionnel, mais à anticiper. Pour cela, insérez dans votre devis une clause d’actualisation des prix qui vous permettra ainsi de modifier le prix après son acceptation. Autre solution : limitez la durée de validité de votre devis à un mois.

Source : Alertes et conseils Chef d’entreprise